Heurs et malheurs au XIX° s.
Saint-Séverin ne
souffre pas trop de la révolution : très sobre, elle donne peu prise au
vandalisme. Transformée en temple de la Raison, elle est vraisemblablement peu
fréquentée par les paysans. Plus de curé, plus de messe.
Réouverte au culte à
la Restauration, elle ne connaîtra qu’un changement : l’adjonction d’une
plutôt vilaine mais nécessaire sacristie (mais comment donc s’en était-on
passé jusque là ?). Pour le reste, elle n’est guère entretenue et se
dégrade.
On
peut trouver aux Archives départementales des Yvelines une très vieille photo de
notre église, datant de 1888 (ci-contre). On y voit que le terre-plein du
cimetière existait encore, soutenu par un mur. Un escalier lui-même encadré de
deux murets coiffés de pierres arrondies permettait d'y accéder depuis la rue.
La végétation qui encombre cet escalier et déborde par dessus le mur de
soutènement donne certes à l'ensemble un aspect charmant mais témoigne surtout
de l'état d'abandon du cimetière... et sans doute aussi de l'intérieur de
l'église.
Le village, lui, change
très rapidement. Dans la seconde moitié du siècle, les maisons et corps de
ferme en pierre se multiplient, dans le style qui fait le charme du Vexin
français d’aujourd’hui. Aux activités agricoles s’ajoutent le long de la
Montcient (qui fournit la force hydraulique) de petites industries qui, jusqu’à
la IIème Guerre mondiale, occuperont surtout les femmes : ganterie, fabrique de
jarretelles, papeterie… Le bien-être s’installe, l’instruction progresse
avec l’arrivée de l’instituteur, les mentalités changent déjà.
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