Un agrandissement au XIV° s.
Avec le temps, la pratique religieuse évolue. Nous sommes dans la première
partie du XV° s., la guerre de Cent Ans (période blanche de notre histoire
archéologique) n’a pas encore commencé. Des confréries se créent, des
messes sont désormais dites au profit de congrégations plus ré-duites que la
communauté villageoise, et en l’honneur de certains saints. Ces assemblées
ré-duites sont un peu perdues dans la nef, et trop loin du chœur. Alors on
élève des chapelles destinées à ces cérémonies. A Saint-Séverin, une
telle chapelle est construite à gauche du chœur. Il se peut qu’une autre lui
fasse pendant à droite du chœur, dédiée à un autre saint ou, peut-être
déjà, à la Vierge.
Cette chapelle est couverte d’une voûte surbaissée sur croisée d’ogives,
et éclairée à l’est par un oculus en forme de rose. Plus tard, cet oculus
sera obstrué et une fenêtre sera ouverte dans le mur nord. La chapelle
constitue un nouveau chœur, l’assemblée assistant à l’office depuis le
croisillon du transept.
L’ouverture pratiquée entre la chapelle et le chœur a entraîné la
condamnation de la fenêtre nord du chœur (et peut-être aussi de celle du sud,
si une autre chapelle a été bâtie. Il est probable que la lancette axiale du
chœur a été remplacée par une fenêtre plus vaste pour compenser la perte de
luminosité.
Lors de la restauration qui sera faite à la fin du XX° s., on redécouvrira
sous l’enduit de la voûte et des arcs un décor de petites fleurs dont on
ignore la datation.
N.B. : Certains spécialistes datent la chapelle nord du XV° s.
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