Site de la mairie

XIIIème siècle

Accueil
XIIème siècle
XIIIème siècle
XIVème siècle
XVIème siècle
XVIIème-XVIIIème siècles
XIX° siècle
La paroisse
 

L’embellissement du XIII° s.

Un siècle a passé. Nous voici au début du XIII° s. La fin du règne de Philippe Auguste, le rassembleur de la France ? Ou celui de Louis VIII le Lion ? Ou même celui de Louis IX, le futur Saint Louis ? En tout état de cause, le pouvoir royal s’affermit, le domaine royal (dont fait partie le Vexin français) est relativement prospère. Certes, les paysans vivent toujours dans des maisons de torchis (ce n’est que vers le milieu du XIX° s. qu’ils pourront construire des maisons de pierre), mais les seigneurs et les abbayes disposent de davantage de moyens qu’auparavant.

C’est sans doute au seigneur d’Oinville que l’on doit l’embellissement de l’église. Deux croisillons de transept sont construits de part et d’autre de la tour-clocher. Ils sont éclairés chacun par trois lancettes, dont une subsiste au sud et une autre dans le mur ouest du croisillon nord. Le clocher est remanié dans un style particulier : les fenêtres jumelées rappellent le style roman mais leur hauteur est exceptionnelle. Les colonnettes qui encadrent ces fenêtres, les modillons cubiques qui en forment les sourcils et décorent également le faîte de la tour confèrent à l’ensemble une sobre élégance.

La raison d’être du transept est à la fois symbolique et utilitaire. Le symbolisme du plan en croix latine se passe de commentaire, mais il ne saurait à lui seul justifier de coûteux travaux. Les croisillons sont avant tout des chapelles où le curé et son vicaire peuvent chaque jour célébrer la messe en présence d’un servant d’autel. L’autel, sans doute très dépouillé, est installé contre le mur est de chacun des croisillons.

Pour la population du village, cela ne change pas grand-chose. Simplement, l’espace sous le clocher est désormais éclairé par les fenêtres du transept. Pour le reste, on est toujours debout dans la nef, et on assiste à l’office plus qu’on n’y participe. Peut-être la « porte des morts » percée dans le croisillon sud date-t-elle de cette époque. Après la cérémonie, le défunt, qui avait été transporté par le portail principal, est emporté vers le cimetière sur un brancard à deux porteurs à travers cette porte. Le cimetière se trouve en effet à l’emplacement du futur parvis, sur une surface remblayée soutenue par un mur à l’est, au-dessus de la rue.

Sur la photo de gauche, on peut voir la tour clocher à partir des combles. Une petite porte sur chaque face permet la circulation entre les combles de la nef, du choeur et des croisillons de transept (encore inexistants au XII° s.). Au dessus de la porte, on voit les fenêtres géminées "mangées" par la toiture du XVI° s.

La "porte des morts" donnait sur le cimetière. Elle était appelée ainsi car c'est par cette porte que le défunt, porté sur un brancard par deux hommes, quittait l'église pour sa dernière demeure. Elle a été restaurée sous l'aspect d'une niche car le bas de son encadrement a disparu. On voit encore son seuil à l'extérieur, il donne une idée du niveau du sol du cimetière, qui dominait la rue.

 

Précédente Remonter Suivante