Le Moulin de Gournay
J'ai un beau nom
normand, comme la rue dans laquelle je me trouve. Mais j'ai déjà été puni,
car mes patrons étaient contestataires : oyez, ci-après, les extraits de
« L'Histoire de Meulan » de Lachiver…
« Procès-verbal
fait à la requête du Procureur du Roy au bailliage de Meullent, contenant la
saisie des biens de ceux qui se sont trouvés rebelles au Roy, et résidant dans
les villes contraires à Sa Majesté, après la levée du siège de la Ville et
Fort de Meullent, et dont les revenus furent, en partie, donnés par le Roy
Henri IV à M. de Bellengreville, Gouverneur dud. Meullent » (Extraits).
[…]
« La saisie du
moulin de Gournay, assis à Oingville, que tient à ferme Jehan Visbecq.
Délivré le 3 May 1590 ».
On s'est donc
dessaisi de moi, puisqu'un procès-verbal du district de Mantes, en date du 28
fructidor an III (août 1795), indique que le citoyen Duvivier père était mon
meunier depuis le 3 juin 1792. Ce dont je suis certain, c'est qu'en 1796 j'avais
deux propriétaires.
Ci-dessous, quelques
extraits du bail consenti à Duvivier fils :
« Les soussignés, Pierre Poreet, homme de loi, demeurant à
Versailles, rue du Commerce n° 7, Nicolas, François Dimiez, demeurant à
Versailles, rue Ciceron n° 18, propriétaires chacun pour moitié indivisément
du moulin ci-après désigné et de toutes les dépendances, d'une-part, Charles
Duvivier fils, meunier, demeurant
en
la commune de Oinville, Canton de Fontenay-Saint-Père, département de
Seine-et-Oise, d'autre part, sont convenus ce qui suit : lesd. citoyens
Poreet et Dimiez afferment par ces présentes pour neuf années entières et
consécutives qui commenceront à courir à partir
de
la Saint-Martin, onze novembre mil sept cent quatre vingt seize vieux Rite, au
d. Duvivier fils et acceptant pour lui à titre de fermier pendant lesd. neuf
années, un moulin .à eau convertissant tous grains en farine, garni de ses
meules, roue tournant et travaillant, harnois et ustensiles, situé en lad.
commune de Oinville et appelé « Moulin de Gournay ».
[…])

