Fleurs sauvages

L’année 2003, du fait de la sécheresse, n’aura pas été favorable à la floraison des orchidées oinvilloises. Nombre de plantes vues en feuilles au début du printemps se sont rapidement desséchées faute d’eau.

Cependant, depuis deux ans a été commencé un petit inventaire botanique d’une parcelle communale située en haut de la rue de la Cavée, le long du Clos de Montcient. Outre les orchidées déjà répertoriées dans un précédent bulletin, on peut noter l’abondance et la variété des plantes rencontrées. Même si toutes sont relativement communes, elles n’auraient pu être identifiées si la parcelle n’avait pas été laissée à l’état de prairie jusqu’à l’été.

Une prairie permanente naturelle, c’est-à-dire non semée, est une formation végétale dense, composée uniquement de plantes herbacées, parmi lesquelles dominent les graminées, et dont l’état est maintenu par le fauchage ou le pâturage, essentiellement bovin. En Ile-de-France, ces surfaces ont été divisées par 4 en 30 ans, de 1964 à 1994, passant de 65.000 à 17.000 hectares* ; il semble donc intéressant de sauvegarder par une action simple ce type de biotope au sein de la commune.

La liste ci-jointe a été établie par ordre alphabétique. Elle comporte les noms français et latins comme il est d’usage en botanique et n’est très certainement pas exhaustive.

Anacamptis pyramidal	Anacamptis pyramidalis	Grande Marguerite	Leucanthemum vulgare
Bouton d’or	Ranunculus acris	Petite Mauve	Malva neglecta
Campanule à feuilles rondes	Campanula rotundifolia	Muscari à grappes	Muscari neglectum
Carotte commune	Daucus carotta	Ophrys abeille	Ophrys apifera
Coucou	Primula veris	Ophrys bourdon	Ophrys fuciflora
Dame d’onze heures	Ornithogallum ombellatum	Ophrys araignée	Ophrys sphegodes
Echinops à tête ronde	Echinops sphaerocephalus	Orchis bouc	Himantoglossum hircinum
Epervière tachée (?)	Hieracium maculatum	Orchis pourpre	Orchis purpurea
Gaillet commun	Gallium molugo	Ortie blanche	Lamium album
Geranium découpé	Geranium dissectum	Pâquerette	Bellis perennis
Geranium des Pyrénées	Geranium pyrenaicum	Pissenlit	Taraxacum ruderalia
Knautie des champs	Knautia arvensis	Plantain lancéolé	Plantago lanceolata
Lierre terrestre	Glechoma hederacea	Primevère acaule	Primula vulgaris
Lotier corniculé	Lotus corniculatus	Sauge des prés	Salvia pratensis
Luzerne cultivée	Medicago sativa	Trèfle des prés	Trifolium pratense
Mache doucette	Valerianella locusta	Vesce des haies (?)	Vicia sepium
		Violette odorante	Viola odorata

(?) : Plante non identifiée avec certitude

Deux ou trois espèces de graminées n’ont pas encore été identifiées, ce qui porte l’inventaire à une trentaine d’espèces.

Les orchidées méritent certainement protection mais d’autres plantes, dites messicoles (car liées aux moissons), sont en forte régression. Les trois plus connues sont le bleuet, la marguerite et le coquelicot qui étaient très communs il y a 30 ans ; mais d’autres, telles que la nielle des blés ou le pied d’alouette (vu une fois en 1990 sur le territoire de la commune) ont vraisemblablement disparu car elles ne supportent pas les herbicides.

La protection de ces espèces est plus complexe et ne peut se faire que par des actions concertées avec les agriculteurs.